Les 7 Travaux de l’abeille
Se comptant en dizaines de milliers, les ouvrières composent la totalité de la colonie à l’exception de la reine et des faux-bourdons pendant la période d’essaimage. La plupart du temps, ce sont elles que l’on voit. Au cours de leur brève vie au printemps et en été, d’environ 4 semaines, elles enchaînent les rôles de manière extrêmement efficace. Quelques jours avant leur mort, elles prennent leur envol pour butiner nectar et pollen.
Les ouvrières sont constamment renouvelées. Entre la population d’une ruche en mars et celle de juillet, hormis la reine, toutes les abeilles ont été remplacées.
L’ouvrière est la plus petite des trois castes de la colonie. Pourtant, avec ses 1/10e de gramme, elle est dotée d’organes multiples lui permettant d’assurer toutes les tâches nécessaires au bon fonctionnement de la ruche. Son cerveau microscopique est particulièrement puissant et lui permet de réaliser des performances exceptionnelles, comme retrouver la ruche après un vol de 3 km !
La nettoyeuse
Quelques heures après leur naissance, les ouvrières effectuent leur première tâche : elles nettoient les cellules avant que la reine y dépose un nouvel œuf ou que les abeilles y stockent du nectar ou du pollen. Ce travail, simple en apparence, est fastidieux pour elles, nécessitant environ quarante minutes et une à deux dizaines d’individus. Après avoir éliminé les plus gros débris de cire, de pollen et les fèces laissées par les nymphes, elles lèchent longuement le fond de la cellule, puis polissent le fond et les parois pour les rendre parfaitement propres.
La ruche est un lieu humide, sombre et chaud, propice au développement de champignons et de bactéries. Cependant, grâce à la propolis et à l’hygiène rigoureuse pratiquée par les abeilles, elle reste un milieu sain !
Sauf en cas de problème sanitaire ou d’intoxication, les abeilles ne meurent pas dans la ruche et n’y font pas leurs besoins. En hiver, elles attendent parfois plusieurs semaines pour effectuer un vol de propreté…
La nourrice
Le couvain nécessite des soins constants. Non seulement il doit être maintenu à une température entre 32 et 36 °C, mais les larves doivent aussi être nourries en continu. Chacune d’elles est régulièrement inspectée par différentes abeilles qui la nourrissent plus de mille fois au cours de son développement, avec une goutte de bouillie larvaire personnalisée, spécialement élaborée en fonction de son stade de croissance, comprenant un mélange de pollen, de miel, d’eau et un soupçon de gelée royale.
À partir de leur troisième jour, lorsque leurs glandes pharyngiennes sont bien développées, les ouvrières prennent en charge cette tâche avec une grande efficacité.
La colonie a un besoin considérable d’eau. De nombreuses abeilles s’en vont donc en chercher, profitant de la rosée du matin, du moindre suintement ou de la moindre flaque.
L’architecte
Pour élaborer, entretenir et réparer les rayons et les cellules, les abeilles doivent accomplir un travail fastidieux. En s’agrippant les unes aux autres, elles forment de véritables chaînes de construction, bâtissant les rayons et les cellules en commençant toujours par le haut. Ces cellules, toutes hexagonales, sont légèrement inclinées vers le haut afin que les larves ou le miel ne s’en échappent pas. Enfin, les ouvrières operculent les cellules des larves devenues nymphes et celles remplies de miel.
Souvent reprise en architecture, cette forme « en nid d’abeille » est idéale pour entreposer un maximum de matière dans un espace réduit tout en assurant une grande solidité à l’ensemble.
Pour boucher les fissures ou colmater les trous, les abeilles utilisent la propolis mélangée à de la cire.
La manutentionnaire
Recevoir, transformer puis emmagasiner le nectar et le pollen mobilise un très grand nombre d’abeilles ! Une butineuse cherche à déposer le nectar accumulé dans son jabot. Une receveuse s’approche, et les deux abeilles se reconnaissent en se palpant avec leurs antennes et leurs mandibules. La receveuse aspire alors le nectar régurgité par la butineuse. Cette opération, appelée trophallaxie, ne dure que quelques secondes. La lente transformation du nectar en miel commence : il est ingurgité, régurgité, échangé, étalé puis repris pour être déshydraté et enrichi en enzymes. Un travail titanesque.
Lorsqu’une abeille rentre avec deux pelotes de pollen, elle les dépose dans une cellule vide. Les ouvrières reprennent ces pelotes, les malaxent en y ajoutant du miel et de la salive. Ainsi enrichi, le pollen est tassé avec leur tête dans une cellule jusqu’à ce que celle-ci soit pleine.
À noter : chaque cellule ne contient que du pollen provenant d’une même fleur !
La ventileuse
À la récolte, pour déshydrater le nectar, les abeilles doivent ventiler la ruche. Installées en nombre à l’entrée, l’abdomen pointé vers le haut, elles battent des ailes dans un bruissement caractéristique. Cela permet de réduire la température de la ruche, le taux de gaz carbonique et l’hygrométrie de manière conséquente.
Au printemps, les abeilles battent des ailes pour maintenir la température du couvain. En été, pour rafraîchir la ruche, elles font de même, mais en régurgitant de microscopiques gouttelettes d’eau entre leurs mandibules.
Si cela ne suffit pas, elles sortent en masse de la ruche et, à la fin de la journée, s’accrochent à la paroi frontale pour former une grappe compacte semblable à un essaim. Pendant la nuit, à mesure que la température baisse, elles rentreront au bercail.
La gardienne
À l’entrée de la ruche, le contrôle est strict et permanent. L’accès est réservé aux seuls résidents, et si un intrus tente de forcer le passage, la riposte s’organise immédiatement. Les gardiennes, postées à l’entrée et renouvelées régulièrement, surveillent les allées et venues pour détecter tout comportement suspect. En période de disette, toutes les abeilles sont contrôlées, et leur odeur, propre à la colonie, les distingue des intruses.
En cas d’attaque, cambrées sur leurs quatre pattes arrière, antennes relevées et mandibules ouvertes, elles sont prêtes au combat. Si nécessaire, elles émettent un signal, et rapidement, le nombre de combattantes augmente. Gare aux piqûres !
Les abeilles possèdent une poche à venin et un dard redoutable. Toutefois, lors de la piqûre, comme le dard est muni de harpons, l’abeille laisse une partie de son appareil digestif et meurt.
Face à un prédateur tel que le frelon asiatique, elles sont malheureusement bien démunies…
La butineuse
C’est la dernière tâche de l’ouvrière. Au soir de sa vie, après avoir accompli toutes ses fonctions, elle a enfin le droit de s’envoler pour explorer son environnement, en cartographiant les repères tels que les arbres, les chemins, les rivières… Ces éléments lui permettront de se guider et de retrouver la ruche, tout en découvrant les ressources alimentaires disponibles.
Si la miellée est importante, de retour à la ruche, elle exécute une danse en huit pour indiquer aux autres abeilles l’emplacement des fleurs et leur donner une estimation de la ressource.
Elle peut parfois partir à plus de 3 km pour butiner nectar, pollen et eau, ou récolter la propolis sur les bourgeons des arbres. Cependant, ces vols incessants – une dizaine par jour si les fleurs sont éloignées, mais jusqu’à une centaine si elles sont proches – l’épuisent rapidement. Après quatre ou cinq jours de butinage intense, elle périt loin de la ruche, un petit cadavre perdu dans la nature.
Abeilles d’été et abeilles
d’hiver
Les abeilles meurent épuisées en moins de 4 semaines au printemps. Dotées de muscles puissants et dépourvues de réserves graisseuses, elles enchaînent les tâches sans jamais interrompre leur labeur.
En revanche, au tout début de l’automne, lorsque certaines plantes reprennent vie et que les lierres fleurissent, la reine, nourrie par ces apports conséquents de pollen frais, reprend sa ponte. La morphologie de ces abeilles diffère grandement de celles du printemps. Ce sont les abeilles d’hiver. Dotées de réserves graisseuses plus développées, elles sont condamnées à l’inactivité et à la claustration durant de longues semaines. Ces abeilles pourront vivre plusieurs mois et garantir ainsi la pérennité de la colonie.
Ainsi, l’ampleur de la population des abeilles d’hiver déterminera largement les chances de survie et de bon redémarrage de la colonie à la fin de l’hiver.
Commander nos produits
Coffret Lune de Miel
Coffrets
€22.90
Ajouter au panier
Coffret de Miels Douceurs Florales
Coffrets
€37.90
Ajouter au panier
Coffret de Miels Intenses
Coffrets
€39.90
Ajouter au panier
Miel de châtaignier
miel
€13.90
Ajouter au panier
Miel de tournesol
miel
€13.90
Ajouter au panier
Miel de printemps
miel
€11.90
Ajouter au panier
Miel de Forêt
miel
€13.90
Ajouter au panier
Miel de tilleul
miel
€13.90
Ajouter au panier
Miel de fleurs
miel
€11.90
Ajouter au panier